Les cases créoles

Les petites cases créoles



Couleurs vives, moulures en losanges, lambrequins et jardinet fleuri habillent la modestes case en tôle ondulée.

Comme en charpenterie de marine, des planches de bois, ou bordages, couvrent les structures des murs. Le toit triangulaire à double pente, ou toit tapénak, favorise étanchéité.

Le revêtement des façades et du toit en bardeaux de bois repose sur un lattis. Des auvents soulignés par des lambrequins rehaussent la façade et protégent ses ouvertures.

Le baro, portail ombragé fixé à des pilliers en pierre, préserve l'intimité de la case urbaine. Le guétali, petit kiosque au coin de la propriété permet d'observer la rue sans être vu.

Les cases des grands planteurs



Des stores en raphia protègent la varangue du soleil et des regards indiscrets. Le bassin qui rafraîchit le parc est également signe d'opulence. Lambrequins et épis ornent jusqu'à la plus petite lucarne faîtière.

D'imposantes colonnes d'inspiration néo-classique rythment la varangue. Les murs des belles demeures sont blanchis à la chaux coralienne. Le permanganate ajouté à la chaux pour protéger le bois contre les termites donne aux volets leur couleur bleutée.

Les efforts entrepris depuis quelques années pour restaurer ces anciennes demeures créoles sont très importants et sont d'ailleurs coordonnées depuis 1979 par la présence à la Réunion d'un architecte des bâtiments de France, dont l'action, associée à celle des élus et à celle d'autres acteurs, mérite d'être saluée tout particulièrement. Elle concourt en effet à redonner au patrimoine réunionnais une importante plus-value, mais aussi à développer d'une façon considérable les attraits touristiques de l'île. C'est ainsi que, de place en place, on voit refleurir de prestigieux fleurons de ce patrimoine, qui sont les témoins d'une époque désormais révolue, mais qui reste présente dans l'esprit de beaucoup de Réunionnais parce que partie intégrante de l'histoire de la Réunion comme de l'histoire de France.

Perdues au fond des jardins en friche, beaucoup d'entre elles semblaient être vouées à l'oubli. Ce n'est qu'à travers des grilles rouillées et des écrans de hautes herbes qu'on devinait leurs façades lézardées, burinées et noircies par l'inexorable empreinte du temps et des intempéries.

Depuis leur rénovation, quelque chose a changé. Il s'est produit comme un déclic qui fait qu'en les regardant, majestueuses dans leur blancheur immaculée retrouvée, chacun a envie de revenir en arrière, pour revivre un instant inoubliable d'histoire intitulé : "Si la Réunion m'était contée". Le touriste qui parcourt notre l'île est surpris de les découvrir ici où là. Tantôt elles se dressent fièrement au centre-ville, tantôt elles préfèrent s'isoler du bruit et s'abriter en rase campagne au bout d'une longue allée bordée de cocotiers ou de palmistes. D'autres fois, c'est en visitant des écarts de grandes villes qu'elles sont surprises au détour d'un chemin, douillettement enfouies dans un petit paradis de verdure, d'où elles émergent, mystérieuses et élégantes.

Il faut parfois, pour les découvrir cachées derrière de hauts murs blancs, pousser la curiosité jusqu'à s'approcher d'une grille en fer forgé pour les admirer dans leur intimité. Quelle que soit leur parure, toutes sont habillées de dentelles finement ornées baptisées "lambrequins", que les artisans réunionnais découpent en de nombreuses variétés toutes plus élégantes et plus fines les unes que les autres.



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